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Rubrique Mare Nostrum sur philagora  http://www.philagora.net/mar-nos/mar-nos.htm

  Hector: le fléau de grecs - (Page 20)
  

 C'est le fléau des Grecs, "Par centaines, ils sont tombés sous les coups du divin Hector".
Tous les Achéens "redoutent Hector, puissant maître de déroute. Hector, comme toujours, apparaît au combat semblable à l'ouragan".

"Hector le Priamide fait peur à tous les autres. Achille même s'effraie de l'aborder dans la bataille" rappelle Agamemnon à son frère Ménélas, qui veut se mesurer à lui.
Il déclare aussi: "Jamais encore je n'ai vu, jamais je n'ai ouï parler d'homme ayant en un jour provoqué plus d'angoisses qu'Hector chéri de Zeus en aura su créer aux fils des Achéens, cet Hector qui n'est fils de dieu ni de déesse et qui pourtant nous aura procuré des soucis dont je puis assurer qu'ils doivent obséder l'esprit des Argiens, longtemps et longtemps, tant il a médité de malheurs pour les Achéens".
Ulysse le voit avec épouvante s'approcher des nefs: "Enivré de sa force, Hector sévit en furieux, guerrier effrayant qui s'assure en Zeus et qui n'a respect d'homme ni de dieu. Une rage brutale est entrée en lui". Les Grecs se pressent pour protéger leurs navires, mais "à peine ont-ils vu Hector parcourir les rangs des guerriers, qu'ils prennent peur et que le coeur leur tombe à terre".
On imagine leur joie devant cet ennemi abattu: "Les fils des Achéens de tous côtés accourent. Ils admirent la taille, la beauté enviable d'Hector. Aucun d'eux ne s'approche sans lui porter un coup, et chacun alors de dire en regardant son voisin: "Oh! Oh! cet Hector-là est vraiment plus doux à palper que celui qui naguère livrait nos nefs à la flamme brûlante!"

"Il est tant d'Achéens qui, sous les coups d'Hector, ont mordu la terre immense! rappelle Andromaque à son fils, Ah! il n'était pas tendre, ton père, au cours de l'affreuse bataille, et c'est pourquoi nos gens le pleurent par la ville..." Sa disparition est en effet pour les Troyens une perte irréparable. Désormais Troie est perdue, puisqu'est mort, dit Priam, "le seul qui me restait pour protéger la ville et ses habitants"

Tous dans la ville, l'aiment et comptent sur lui.

"Loin de se montrer un lâche, il se dressait pour la défense des Troyens et Troyennes à la ceinture profonde, sans songer à fuir ni à s'abriter", rappelle Hécube, sa mère. Sa sœur, Cassandre, voyant, du haut du rempart, le cortège qui ramène son corps, lance un long cri: "Venez, Troyens, Troyennes, venez voir Hector. Venez, si vous avez jamais été joyeux de le voir rentrer vivant du combat, lui qui fut la grande joie de sa cité, de tout son peuple... Elle dit, et, dès lors, il n'est plus ni homme ni femme qui reste dans la ville. Une douleur intolérable a pénétré tous les Troyens... la foule immense gémit".

Il y a dans cette plainte un désarroi profond, mais on y sent aussi combien Hector est aimé, et quelle place il tient dans sa cité. Les relations affectueuses entre lui et son peuple apparaissent dans le surnom donné à son petit garçon, "qu'Hector nomme Scamandrios et les autres Astyanax (= Le Prince de la Ville), parce qu'Hector est seul à protéger Troie".

 Il est le soutien de sa famille, Hector se montre affectueusement attentif à chacun. Et quelle tendresse il reçoit, en retour!

Comme ils l'ont supplié, ses deux vieux parents, pour le ramener à l'abri des murs, avant le duel fatal! Quel deuil ensuite dans leurs plaintes! C'était "Mon plus vaillant fils", gémit Priam. "Qu'Achille me tue, dès que j'aurai pris mon fils dans mes bras et apaisé mon désir de sanglots". Dans son désespoir, il s'en prend à ses fils survivants: "Méchants enfants, fronts honteux! Pourquoi donc, près des nefs fines, n'avez-vous pas été tués, tous, à la place d'Hector?... Seuls me restent ceux qui, pour moi sont des opprobres, des menteurs, des danseurs". Ah! il ne lésinera pas pour racheter le corps de son enfant: "il lève le beau couvercle de ses coffres. Il en retire douze robes splendides, douze manteaux simples, autant de couvertures, autant de pièces de lin blanc... il en dépouille son palais: de toute son âme, il veut racheter son fils". Sa mère avoue: "Hector, toi, de tous mes enfants, le plus cher de beaucoup à mon coeur!" et dans sa naïve affection, elle ajoute: "vivant, je le sais, tu étais chéri des dieux: même venue la mort fatale, ils s'inquiètent encore de toi".

La délicatesse du héros à l'égard d'Hélène lui vaut toute la reconnaissance et l'affection de la jeune femme: "Hector, de tous mes beaux-frères, tu étais de beaucoup le plus cher à mon coeur... voici vingt ans déjà que je suis partie de là-bas et que j'ai quitté mon pays, et de toi, jamais je n'entendis mot méchant ni amer. Au contraire, si quelque autre, dans le palais, me critiquait... , c'était toi qui les retenais, les persuadant par tes avis, ta douceur, tes mots apaisants. Je pleure donc sur moi, malheureuse, autant que sur toi, d'un coeur désolé".
Sur Pâris, il exerce une autorité que son frère accepte et qui n'exclut pas l'affection. Il se montre extrêmement sévère: "Ah! Pâris de malheur! Ah! le bellâtre coureur de femmes et suborneur! Pourquoi donc es-tu né?... aujourd'hui notre honte et l'objet du mépris de tous... de quoi te serviront et ta cithare et les dons d'Aphrodite, tes cheveux, ta beauté, quand tu auras roulé dans la poussière?". Ce garçon est un si "terrible fléau pour les Troyens, pour Priam magnanime et pour tous ses enfants", qu'Hector va jusqu'à souhaiter nommément sa mort. Il le houspille avec colère: "Allons! Debout! Debout! Si tu ne veux que notre ville bientôt ne se consume dans le feu dévorant". Mais dès que Pâris se décide à combattre, le cœur de l'aîné s'attendrit: "il n'est pas d'homme, s'il sait être juste, qui ravale ton travail au combat: tu es un brave... Et mon cœur en moi s'afflige quand j'entends des outrages à ton adresse".
Jeune époux et jeune père, Hector nous touche infiniment. Sa brève rencontre avec Andromaque et son bébé contient une tendresse mutuelle et une émotion qu'on n'oublie pas.

"Hector, tu es pour moi tout ensemble, un père, une digne mère, pour moi, tu es un frère autant qu'un jeune époux. Allons! cette fois, aie pitié, demeure ici sur le rempart. Non, ne fais ni de ton fils un orphelin, ni de ta femme une veuve..." Malgré la peine et le souci qu'il lui cause, Hector doit retourner au danger: "Tout cela, autant que toi j'y songe... j'ai moins de souci de la douleur qui attend les Troyens, ou Hécube, même, ou sire Priam... que de la tienne, alors qu'un Achéen à la cotte de bronze t'emmènera, pleurante, t'enlevant le jour de la liberté... Ah! que je meure donc, que la terre sur moi répandue me recouvre tout entier, avant d'entendre tes cris et de te voir traînée en servage!".
Puis "Hector sourit, regardant son fils en silence... il prend son fils et le baise, et le berce en ses bras, et dit en priant Zeus et les autres dieux: "Zeus et vous tous, dieux! permettez que mon fils, comme moi se distingue entre les Troyens, qu'il montre une force égale à la mienne. Et qu'un jour, on dise de lui: Il est encore plus vaillant que son père!"
Il dit, et met son fils dans les bras de sa femme et elle le reçoit sur son sein parfumé avec un rire en pleurs. Son époux, à la voir, alors, a pitié. Il la flatte de la main, il lui parle, en l'appelant de tous ses noms: "Pauvre folle! que ton coeur, crois-moi, ne se fasse pas un tel chagrin... Allons! rentre au logis, songe à tes travaux... Au combat, veilleront les hommes... "
"Sa femme déjà s'en revient chez elle, en tournant la tête et en versant de grosses larmes..." Quelle angoisse, quand des sanglots et des gémissements font pressentir à Andromaque la mort du bien aimé! "Je sens, au fond de ma poitrine, le coeur me sauter aux lèvres, tandis que mes genoux se raidissent sous moi". "Eperdue à en mourir", elle l'aperçoit, indignement traîné par le char du vainqueur, "ses cheveux sombres se déploient, sa tête gît dans la poussière, cette tête jadis charmante et que Zeus maintenant livre à ses ennemis".

Quelle détresse, et quelle promesse de fidélité, dans son adieu! "Rien ne restera plus que d'affreuses douleurs. Tu n'auras pas, de ton lit, tendu vers moi tes bras mourants! tu ne m'auras pas dit un mot chargé de sens, que je puisse me rappeler nuit et jour en versant des larmes." Celui qui fut le protecteur de son peuple, l'honneur de son père, la joie de sa mère, un frère juste et bienveillant, l'unique amour d'Andromaque, celui que tous aimaient parce qu'il était beau, fort, courageux et merveilleusement humain, "Zeus maintenant le livre à ses ennemis". Et pourtant...

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