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 La démonstration - page 2

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II. Le parcours .

- La démonstration est le produit d'un acte mental qui a pour fin d'établir la vérité d'une proposition en la déduisant de propositions antécédentes qui paraissent évidentes ou sont  démontrées: il s'agit de convaincre en enchaînant l'auditeur dans une suite nécessaire telle que , s'il a admis le début il doit admettre la fin ou conclusion, puisque tout s'enchaîne selon le principe d'identité.

Le raisonnement déductif fait circuler l'évidence d'un point de départ admis à une proposition donc on veut établir la vérité. c'est ainsi que par exemple, rigueur (= passage par tautologie) et fécondité (= invention d'une règle pour assurer le passage) animent les mathématiques.

  • Le problème du point de départ ou les limites de la démonstration.

Si c'est un point de départ il ne peut être démontré car il n'y a rien avant lui dont on puisse le déduire (s'il y avait quelque chose, ce ne serait pas le point de départ).

Le point de départ doit donc être évident (voir les postulats d'Euclide). Mais l'évidence est de l'ordre chancelant de la preuve et peut toujours être discutée ou contredite (voir les géométries non euclidiennes). Voilà pourquoi toute mathématique s'appuie sur une axiomatique, un ensemble de propositions qui doivent être admises dès le début: en douter reviendrait à jeter le doute sur toutes les déductions qui se déroulent à partir d'elles. On dira que les mathématiques sont hypothético-déductives au point de ne plus parler que de validité et d'abandonner le terme de vérité.

Démontrer c'est donc établir par déduction, à partir d'une définition admise, ce que l'on doit nécessairement tenir pour valide.

  • Serait-il possible de partir de définitions établies et non pas simplement admises? Faire mieux que les mathématiques?

Il faudrait que la définition résulte d'une enquête produisant un résultat qui s'applique, s'ajuste parfaitement à toutes les manifestations de l'objet que l'on cherche à définir. Ce n'est possible que lorsque l'objet a été engendré par une définition. Mais ici la définition vient après l'objet. Dans ces conditions l'enquête sera infinie et la définition toujours ouverte. Autant dire que la démonstration ne serait encore qu'une logique appliquée, une déduction et une intuition et cela à l'infini.

Par exemple: la vertu s'enseigne-t-elle? Je connais les conditions d'un enseignement: une théorie ajustée qui s'adresse aux esprits. Si j'arrivais à définir la vertu j'aurais la possibilité d'établir la vérité de ma réponse (oui ou non) par déduction de ce qu'est la vertu. Mais dans l'enquête rendue nécessaire pour obtenir une connaissance, l'intuition ne pourra jamais être mise entre parenthèse: comme un exemple ne prouve rien (il y a des exemples de tout), et que je ne peux parcourir l'indéfini des objets relevant de la vertu, il est indiscutable que ma définition sera toujours provisoire et en conséquence que tout ce que je pourrai en tirer par déduction sera aussi provisoire, quelle que soit la rigueur de la déduction.

Le raisonnement vigilant mêlera la déduction et l'intuition : autant dire que la nécessité logique, toujours ouverte par le procès indéfini de l'enquête, sera de ce fait toujours relative ou si l'on préfère "impure".

  • En un sens la démonstration ne démontre rien de plus que ce qui a été d'abord admis dans les prémisses ou points de départ. 

Elle est solennelle certes mais toujours relative. Parce que le point de départ s'appuie sur l'évidence, elle relève primitivement de la croyance ouverte au visible ou à l'intelligible, d'un acte de volonté qui en posant un point de départ et en y consentant affirme plus que ce qu'elle ne sait de science certaine.

Parce que toute démonstration, en mathématique comme en science, déroule un système hypothético-déductif, toute démonstration doit tenir l'esprit de l'existant en alerte, en morale, en politique, en géométrie, en science .... Les objets définis, nécessaires à une démonstration, tiennent en effet leur existence de leur  leur définition et n'existent donc pas avant leur définition. Plus on avance dans la démonstration, plus on s'éloigne de la preuve, avec l'illusion de s'être affranchi de toute croyance pour peu qu'on s'en tienne à la rigueur de la déduction.

Si toute connaissance est la détermination d'une intuition par un concept, elle tiendra toujours à une nécessité logique accrochée à une croyance, comme cet athlète qui s'accrocherait aux tuiles d'un toit qui sont mal fixées. Toute vérité sera donc nécessairement hypothético-déductive et ce malgré l'admirable effort de Platon pour s'élever à un principe anhypothétique qui permettrait, lui, de valider toutes les hypothèses que la dialectique a utilisées dans son ascension vers le Bien. Mais la Raison n'est alors utilisée que comme une gymnastique pour développer l'agilité de l'esprit, une simple science propédeutique.

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