Moi |
Immédiate |
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Autre
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Maîtrise, pouvoir
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Claire
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Associations libres |
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Origine |
CONSCIENCE |
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INCONSCIENT |
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SUJET |
Pouvoir |
Niveaux |
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Rêves, lapsus, actes manqués |
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Morale => Droit => Politique |
Sujet, liberté, responsabilité
=> Droit |
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Hypothèse |
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Rapports? sujet du langage (enfant non
désiré) Lacan |
Limites |
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-
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CONSCIENCE
Moi = le moi est incontestable
(voir dans le cours la présence à soi, l'épreuve de soi) et
inconnaissable: la conscience de soi n'est pas connaissance de soi (Kant).
Bien distinguer l'existence qui ne se déduit pas, et ne se définit pas
(un acte ne se définit pas) et l'essence. (Utiliser Sartre: Être c'est
se faire par ses projets, l'existence précède l'essence).
Immédiate = La
conscience est immédiate c'est à dire claire à elle-même (utiliser
Descartes, je suis, j'existe)
Pouvoir
= La conscience est d'abord pouvoir sur soi (analyser l'attention): elle
me donne un pouvoir en faisant apparaître le moi, le monde et autrui;
elle me permet d'exercer un pouvoir (analyser la volonté, le travail
comme processus entre l'homme et la nature)
Sujet = Avec la
conscience, le sujet apparaît (revoir Kant: le je pense doit
pouvoir accompagner toutes nos représentations, sans cela les
représentations ne seraient pas pour moi.) Mais, ce pouvoir de
synthèse n'est pas encore le sujet, c'est une simple possibilité. En
fait, le sujet apparaît quand l'individu exerce lez divers niveaux de
conscience (De la conscience immédiate sans laquelle il n'y aurait rien
à la conscience réfléchie et morale grâce auxquelles le sujet devient
l'auteur de ses représentations et de ses actions.) Avec la conscience
c'est la possibilité de devenir sujet qui est donnée: voilà pourquoi la
liberté est à la fois donnée et conquise (la conquête consiste à
passer de la puissance à l'acte, de la possibilité à la réalisation.)
Liberté, responsabilité
= Grâce à la conscience qui est choix, je suis responsable de mes
actions. Il est alors possible de faire des lois, de bonnes lois comme dit
Machiavel dans Le discours sur la première décade de Tite-Live c'est
à dire des lois de liberté ,sans lesquelles une éducation est
impossible!
Limites = L'inconscient
apparaît aux frontières de la conscience, comme ce qui usurpe un pouvoir
et parle à la place de la conscience: il est l'antithèse qui doit être
dépassé: la conscience est toujours une tâche, un parcours, un
mouvement de l'immédiat au réfléchi, une ascension vers la
métamorphose de l'individu en Sujet ( revoir Alain Renaut: Le sujet
est l'horizon de l'individu)
INCONSCIENT
Autre = L'inconscient
est ce qui n'apparaît pas à la conscience claire, immédiate. En ce sens
c'est un autre que moi, c'est comme une région inexplorée. Pour certains
c'est le refus de penser, c'est la dé-mission, la mission refusée. Pour
d'autres c'est simplement le corps. Pour Freud c'est une hypothèse qui
permet de comprendre des "états de conscience" ne
relevant pas de la conscience claire (=autrement dit du je pense et
du je veux).
Associations libres =
Lorsque je pense, par exemple lorsque je raisonne, les idées
(représentations mentales) s'associent en fonction du je pense et
du je veux, relevant ainsi de la conscience claire, de la raison,
de l'entendement et de la volonté. Mais si je me laisse aller, si je
rêve éveillé, les idées semblent s'associer au hasard. Pourtant, elles
s'orientent dans une direction que je n'ai pas choisie. Elle se
rapprochent d'un X (voir le refoulé) et s'en éloignent rapidement.
Puisque cette association "libre "(du je pense et du je veux) ne
relève pas de la conscience claire, elle doit relever de ce qui
n'apparaît pas: l'inconscient qui fonctionnerait comme un pouvoir en moi
sans moi, qui fonctionnerait aussi comme un langage.
Rêves, lapsus, actes manqués
= revoir le rêve comme voie royale ( Freud: c'est à la fois la
manifestation d'un désir inconscient et le gardien du sommeil.)
Problème: un désir, manque éprouvé,
peut-il être inconscient. C'est une faille à exploiter !
Lapsus, (mot ou expression dite à la place
d'une autre), actes manqués (la personne est
maladroite alors qu'elle a l'habitude de réussir l'acte), comportements
aberrants -(au lieu de traverser une place, on en suit les
frontières) semblent signifier qu'il y a en nous l'origine d'un discours
qui ne vient pas de nous.
SUJET
Maîtrise = Le sujet
apparaît avec la maîtrise de soi, l'attention qui permet de
"réaliser" les niveaux de conscience (attention à soi,
attention au monde, attention à autrui). Par cette maîtrise de soi, le
sujet peut devenir l'auteur de ses représentations (conscience
réfléchie) et de ses actions (conscience morale). il accède aussi à
l'invention, à la création de soi par soi: en choisissant il se
choisit
(revoir l'échelle de Jacob : attention =>
mémorisation => combinaison => invention et poser le problème du
rapport entre la nature et la culture.)
Origine = Le Sujet de
vient donc celui qui dit OUI ou NON en connaissance de cause: il est donc
à l'origine de ses pensées, de sa volonté, de ses actes. C'est un
pouvoir de commencement (dans la nature rien ne commence, rien n'est
libre, car tout phénomène est déterminé par un processus causal
antérieur). Seul l'homme peut décider, engager une action qui vient
d'une invention, commencée (revoir le "pouvoir natal" et
relire le texte de Rousseau "Nul être matériel n'est actif par
lui-même, et moi je le suis ... ma volonté est indépendante de mes
sens, je consens ou je résiste ... je connais la volonté que par le
sentiment de la mienne.")
Morale => Droit =>
Politique = Le sujet est la condition de possibilité de ces trois
notions.
=> Morale: elle a
pour fondement l'impératif catégorique qui exige absolument (sans
considérations particulières) que je considère autrui comme un Sujet,
libre, une fin en soi , ce qui lui donne une dignité, une valeur infinie,
ce qui exige le respect. Autrui, comme personne, ne peut être considéré
comme un simple moyen.
=> Droit: la loi
oblige: elle s'adresse donc à la liberté. Le droit ne peut se concevoir
avec des êtres qui ne seraient pas responsables: la condition de
possibilité du droit c'est donc le Sujet.
=> Politique: en
démocratie, c'est l'exercice du pouvoir par les représentants des
citoyens: si le peuple est le souverain, la souveraineté lui
revient: sans citoyens libres qui obéissent à la loi qu'ils se sont
prescrites, la politique est remplacée par le dressage et la dictature.
(revoir Arendt, Le pouvoir partagé)
CONCLUSION SUR CONSCIENCE / INCONSCIENT / SUJET
Si de l'avis de vous tous ce parcours
vous a intéressé (!) c'est que, en reliant ces trois notions, le
nouveau programme(merci) nous permet de mieux comprendre comme nous
sommes "impliqués": le Sujet, chacun de nous si nous le
voulons, est le résultat d'un arrachement et d'un attachement: de avoir
conscience à prendre conscience; de être
intéressé à s'intéresser. Nous
retrouvons les racines de la philosophie, la distinction fondamentale de
l'opinion et de la science, du spontané et du réfléchi. Celui qui prend
conscience doit non seulement se détourner de l'opinion mais faire
apparaître ce qui lui est inconnu (là où était ça je dois advenir,
Freud ). Le Sujet est donc ce qui advient grâce à un effort d'attention.
Avec la conscience immédiate ce n'est pas la liberté qui est donnée
mais l'idée d'une libération toujours possible. Voilà pourquoi aucun
homme ne peut être méprisé: le sanctionner c'est le respecter car la
sanction n'est possible que parce qu'il était libre et responsable. Cette
reconnaissance de sa valeur , c'est le respect.
Par Joseph Llapasset- Site
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