Le fondateur d'une église chrétienne officielle, forte et
unifiée nous est présenté ici d'une façon claire et passionnante.
Voici un aperçu de cet ouvrage très riche.
.
Ces deux personnages de grande envergure marquent les
derniers temps de la suprématie romaine . Tous deux ont la même volonté de rendre
force à l'Empire sur son déclin, mais Dioclétien adoptera des
solutions dont Constantin, quelques décennies plus tard, prendra le
contre-pied.
Dioclétien, considérant que son étendue rend
impossibles l'administration et la défense de tout l'Empire sous l'autorité
d'un seul chef, partage les responsabilités entre deux Augustes:
lui-même, qui gouverne l'Empire Romain d'Orient, dans sa capitale
de Nicomédie, et Maximien, qui règne sur l'Empire Romain d'Occident,
depuis sa capitale de Milan.
A l'inverse, Constantin restaurera à son profit l'unité
romaine. Ses brillantes qualités l'ayant désigné très jeune à
l'attention jalouse de tous ceux qui gravitent autour du pouvoir, il se voit
confier des missions périlleuses dont il sort sans dommages, et opposer des
collègues et des candidats, que l'habileté ou la chance élimineront l'un
après l'autre pour le laisser seul maître du terrain à partir de 324.
Successivement, disparaîtront en effet, par les armes, la diplomatie ou la
violence, Sévère, Maximien, Maximin Daïa, Maxence, Licinius. Par ailleurs,
son énergie, son habileté stratégique et son ascendant sur l'armée lui
permettront de conjurer les menaces d'invasions que les Barbares faisaient peser
sur toutes les frontières, de la Germanie à l'Orient.
Dioclétien, pour éteindre le principe de l'hérédité,
qui a souvent mis des incapables sur le trône, lui substitue la notion de
mérite, et pour éviter des rivalités, il désigne son successeur et celui
de son homologue d'Occident, en leur donnant le titre de Césars. Le
César d'Orient, destiné à régner après lui, est Galère, celui
d'Occident, qui devra remplacer Maximien, est Constance Chlore (le père
du futur empereur).
Constantin, loin d'être opposé à la succession par les
liens du sang, mettra très jeunes en selle ses fils et ses neveux en les
nommant Césars (mais il se réservera pour plus tard le soin de choisir celui
qui recevra le pouvoir et le titre d'Auguste).
Dioclétien, pour casser le despotisme que peut
entraîner un règne à vie, renonce au trône après vingt ans de règne,
en 305, il se retire dans son palais de Spalatum (Split), sur la côte dalmate.
Il donne, par cette abdication, l'exemple d'un beau détachement, que son
collègue Maximien imite, contraint et forcé. Leurs Césars respectifs
deviennent alors Augustes à leur tour: Galère en Orient et Constance Chlore en
Occident.
Constantin, lui, après trente ans de règne, ne songera pas
encore à abdiquer. Lorsqu'il mourra, en 337, à l'âge de cinquante sept
ans, il n'aura pas pris le temps de désigner son successeur.
Dioclétien, soucieux de rendre à l'Empire un ciment
idéologique en restaurant la religion traditionnelle, tente de briser
l'expansion chrétienne, et, pour supprimer un monothéisme incompatible
avec le culte impérial. il décrète une large persécution.
Constantin fondera la solidité de son empire sur le Christianisme,
considérant
que cette force montante, bien hiérarchisée, saine moralement et plus
crédible qu'un paganisme corrompu, aux fables éculées, sera un appui sûr
dans son effort de restauration.
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II Le choix de
Constantin.
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