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Marivaux. 
Le Jeu de l'Amour et du   Hasard.

Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6.

Ce qu'un moment critique met en lumière: Du côté des maîtres:

  • Une égalité entre égaux.

Malgré la bonne entente qui règne chez lui, nous constatons que monsieur Orgon et ses enfants (auxquels nous ajouterons Dorante, qui est du même milieu) conservent, à l'égard des gens de service, le sentiment de leur supériorité. Cette intime conviction amène parfois des attitudes ou des paroles peu supportables de la part de ces personnes pourtant très sympathiques.

Quand Silvia demande à Lisette de prendre sa place, c'est évidemment pour mener son jeu à elle, de même pour Dorante avec Arlequin, la chose va de soi, elle est parfaitement légitime.

Mais il ne leur vient pas à l'idée que, dans cette opération, leurs serviteurs puissent eux aussi porter des rêves ou poursuivre une idylle. Aussi coupent-ils court brutalement à leurs approches amoureuses quand ils le jugent nécessaire pour eux-mêmes, en exigeant de leur doublure une attitude décourageante à l'égard du futur.

En revanche, quand, avec honnêteté, Lisette annonce à monsieur Orgon que le prétendu Dorante est sur le point de la demander en mariage, il se contente de rire aux éclats, en lui permettant de courir sa fortune, et la laisse se bercer d'illusions au lieu de la détromper.

Malgré leur tablier ou leur livrée, Silvia et Dorante peuvent interrompre à tout moment une conversation de leurs "maîtres", et ils ne se gênent pas pour les invectiver vigoureusement s'ils sont mécontents de leur prestation. Dorante, qui, de toute façon, n'a pas autant d'estime pour Arlequin que Silvia pour Lisette, le traite de "butor" et lui reproche ses "façons de parler sottes et triviales". Il ne le ménage vraiment pas: "misérable... maraud... coquin... je te chasse... tu mériterais cent coups de bâton..." Toute proportion gardée, nous retrouvons un peu de la violence de Don Juan, celle des privilégiés.

Sans lui accorder le moindre intérêt, Silvia compte bien tirer parti de son compagnonnage avec le domestique de Dorante: "Les valets sont naturellement indiscrets... j'en ferai l'historien de son maître". Nous rencontrons le même ton de mépris quand, fâchée par la perspicacité de Lisette, elle se plaint aigrement d'elle: "avec quelle impudence les domestiques ne nous traitent-ils pas dans leur esprit!... comme ces gens-là vous dégradent!"

"Ces gens-là"!

Il semble par moments qu'ils sont d'une autre espèce! 
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