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Marivaux. 

Le Jeu de l'Amour et du Hasard. -Page 1-

Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6.

  1- Le comportement habituel entre Lisette et ses maîtres:

Sur un pied d'égalité.
La pièce débute par une conversation très franche.
 
Lisette est si sûre des sentiments de sa maîtresse que, sans la consulter, elle a spontanément approuvé le projet de son père de la mettre en présence d'un prétendant choisi par lui.
Mais, s'il est vrai que ces jeunes filles rêvent l'une comme l'autre de rencontrer le mari qui la rendra heureuse, elles n'ont pas la même façon d'envisager la chose et elles vont se disputer:

  • Sylvia inquiète du garçon que son père va lui présenter, fait mine de mépriser le mariage et s'invente des raisons (elle fait un peu penser aux deux Précieuses de Molière... retenons cette piste, nous la reprendrons plus tard).

  • Moins compliquée que sa maîtresse, Lisette considère que si l'occasion d'un bon établissement vient à s'offrir, il ne faut pas en faire fi. Loin de se laisser démonter par les remontrances de Silvia: "Allez répandre vos impertinences ailleurs et sachez que ce n'est pas à vous à juger de mon coeur par le vôtre", elle lui répond du tac au tac: "De quoi le vôtre s'avise-t-il, de n'être fait comme celui de personne?"

Elle va ensuite lui énumérer toutes les qualités qu'on annonce chez son futur et tenter de lui faire comprendre sa chance: "que voulez-vous de plus? Peut-on se figurer de mariage plus doux, d'union plus délicieuse?"  Elle remarque aussi que ce garçon séduisant a le mérite de vouloir "se marier dans les formes" au lieu de chercher à s'amuser "sans cérémonie", comme il pourrait le faire.

Mais Silvia, dans sa crainte de connaître les malheurs conjugaux dont sont victimes plusieurs de ses relations, tourne en défaut chacun des avantages énoncés. Sa suivante ne fait qu'en rire, "Voilà une pensée bien hétéroclite!"  et traite sa maîtresse de "fantasque".

Nous le voyons, dans le feu de la discussion, les précautions oratoires du début de la scène: "Si j'étais votre égale..." sont oubliées, et nous assistons à un échange de points de vue très libre.

Lorsque paraît le père de famille, c'est encore Lisette qui exprime sur un ton badin les répugnances de sa maîtresse, à la fois, semble-t-il, pour se moquer gentiment d'elle et pour l'aider à avouer ses inquiétudes. Elle s'amuse aussi à imaginer plaisamment l'entrevue des deux jeunes gens et ses différentes suites possibles. Devant la réponse pleine d'indulgence de monsieur Orgon aux inquiétudes de sa fille et à ses demandes, Lisette s'exclame: "Il n'y a que le meilleur de tous les hommes qui puisse dire cela". Ce cri du coeur traduit son affection à l'égard de son maître.

La proposition de Silvia, qui lui fait confiance au point de lui laisser jouer à sa place le rôle de fille de la maison, ne l'embarrasse pas le moins du monde, elle s'y exerce aussitôt devant le père et la fille, et tous les trois s'en divertissent beaucoup. Cette attitude décontractée de la jeune servante suppose qu'elle se sent écoutée et respectée dans la maison, mais aussi qu'elle a une personnalité affirmée.
Avec l'arrivée du prétendant et de son valet va s'ouvrir un temps de "crise", sorte de moment de vérité, où nous allons apprendre à mieux connaître les uns et les autres.

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